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Photo du rédacteurChantal Delanoe

Faut-il vraiment "servir à quelque chose" ? Une remise en question de la quête de sens

Dans une société obsédée par la productivité, l'utilité et la réussite, il semble qu’il faille absolument "servir à quelque chose" pour justifier son existence. Mais cette injonction, souvent intériorisée, mérite d’être questionnée. Et si cette quête de sens, dictée par l'idée de "servir", était un piège ?


L’utilitarisme moderne : un fardeau déguisé en vertu

Depuis l'enfance, on nous inculque que notre valeur est liée à ce que nous apportons aux autres ou à la société. Étudie pour avoir un métier utile. Aime pour faire du bien à tes proches. Sois un citoyen actif pour contribuer à un monde meilleur. La notion d’utilité a envahi tous les domaines de la vie, et même nos loisirs sont désormais évalués à l’aune de ce qu’ils produisent : un corps en meilleure santé, un réseau social élargi, une compétence monétisable.

Ce diktat utilitaire est épuisant. Ceux qui n’ont pas de "grande mission" ou d’impact mesurable sur le monde sont stigmatisés comme oisifs ou égoïstes. Pourtant, combien d’entre nous souffrent d’être enfermés dans cette logique ? N’est-il pas possible d’exister pour le simple fait d’exister, sans chercher à "servir" constamment quelque chose ou quelqu’un ?


Le but de la vie selon l’Ayurvéda : un équilibre entre le matériel et le spirituel

Contrairement à l’idée occidentale de productivité, l’Ayurvéda offre une vision plus nuancée et holistique du but de la vie. Selon cette philosophie millénaire, la vie a quatre objectifs principaux, appelés les Purusharthas :

  1. Dharma (le devoir, la mission personnelle) : Trouver et suivre son chemin unique dans l’harmonie avec soi-même, les autres et la nature. Cela ne signifie pas "servir à tout prix", mais agir selon sa propre vérité intérieure.

  2. Artha (la prospérité matérielle) : Accumuler ce qui est nécessaire pour vivre confortablement et avec dignité, sans en devenir esclave. L’abondance matérielle est un soutien à la vie spirituelle, non une fin en soi.

  3. Kama (le plaisir) : Vivre dans la joie, expérimenter les plaisirs de la vie et cultiver l’amour, sans excès ni attachement destructeur.

  4. Moksha (la libération) : Aller au-delà de l’ego et des attaches terrestres pour s’unir à l’essence divine de l’existence.

Ces objectifs, loin d’être conflictuels, s’entrelacent pour créer une vie équilibrée et épanouissante. Ainsi, "servir" n’est pas une obligation, mais un élément parmi d’autres dans la quête de l’harmonie.



Une quête de sens plus fluide et naturelle

L’Ayurvéda nous rappelle que la vie n’a pas besoin d’être "utilitaire" pour être pleine de sens. En suivant les cycles de la nature et en respectant notre constitution intérieure (prakriti), nous trouvons naturellement un rythme de vie où l’être précède le faire. La recherche d’un sens devient alors une exploration fluide, non une lutte.





Peut-on vivre sans but ?

Finalement, l’Ayurvéda ne demande pas de trouver un but unique ou imposé, mais de s’aligner avec le flux naturel de la vie. Servir ou ne pas servir, agir ou contempler… Tout cela dépend des besoins de l’instant. Peut-être que le véritable but de la vie n’est pas de chercher une finalité, mais de savourer chaque étape du chemin.

Comme le dit la sagesse ayurvédique :

"Quand le corps est en équilibre, l’esprit s’éclaire, et le cœur trouve sa voie naturellement."

La quête de sens et d'équilibre est un chemin, pas une destination. Si vous souhaitez explorer ces principes en profondeur et vous reconnecter à votre véritable nature, je vous invite à rejoindre la liste d’attente pour Le Voyage Intérieur de l’Académie du Ganesha. Ensemble, avançons vers une vie plus alignée et harmonieuse.




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