Pourquoi les enfants (et aussi les adultes) n’arrivent pas à gérer leurs émotions et quels outils l'Ayurvéda peut-il apporter ?
- Chantal Delanoe
- il y a 6 jours
- 4 min de lecture
Ou comprendre les racines du débordement émotionnel pour mieux y répondre grâce à l'Ayurveda.

Il est fréquent d’entendre des parents ou des enseignants dire d’un enfant qu’il est "trop sensible", "capricieux", ou qu’il "fait une colère pour rien". Mais derrière ces jugements se cache souvent une vérité méconnue : l’enfant ne sait pas encore faire autrement. Il n’est pas équipé, ni intérieurement, ni extérieurement, pour accueillir ce qu’il ressent sans en être submergé.
Et ce constat ne s’arrête pas à l’enfance. Nombre d’adultes reproduisent des réactions émotionnelles disproportionnées ou s’enferment dans un silence douloureux… faute d’avoir appris à réguler ce qu’ils ressentent.
Pourquoi l’enfant n’arrive-t-il pas à maîtriser ses émotions ?
Son cerveau est encore immature. Le cortex préfrontal, chargé de la régulation, du recul et de la maîtrise de soi, ne termine sa maturation qu’aux alentours de 25 ans. L’amygdale, en revanche le centre des réactions émotionnelles est pleinement active dès la naissance. Résultat : les émotions arrivent en force, sans filtre.
Il vit ses émotions à pleine intensité. L’enfant découvre des émotions nouvelles et puissantes sans toujours savoir les nommer : peur, honte, jalousie, frustration… Il ne sait ni les comprendre, ni les exprimer de manière socialement acceptable.
Il n’a pas encore les mots pour dire ce qu’il ressent. Avant d’apprendre à dire "je suis en colère parce que je suis frustré", l’enfant s’exprime par le corps : cris, pleurs, gestes. Il ne manipule pas. Il appelle à l’aide.
Il apprend par mimétisme. S’il voit des adultes fuir, nier ou exploser face aux émotions, il intègre ces comportements comme des normes.
Ce qui peut freiner ou perturber l'apprentissage émotionnel
Certaines situations ralentissent ou compliquent cette maturation naturelle :
Troubles neuro-développementaux (TDAH, TSA, hypersensibilité, haut potentiel…)
Environnement instable ou insécurisant (conflits familiaux, manque de repères, stress chronique)
Traumatismes précoces ou attachement insécurisant
Éducation émotionnellement répressive ("Arrête de pleurer", "Tu exagères", "Ce n’est rien")
Manque de modèles adultes régulés et bienveillants
Tout cela peut conduire à des mécanismes de défense (hyper-réactions, dissociation, repli sur soi) qui se poursuivent à l’âge adulte si rien n’est posé pour en sortir.
Et non, ce n'est pas parce que vous avez reçu une éducation avec des maltraitances que vous devez l'imposer à vos enfants sous prétexte que "ça ne m'a pas tué"... Rien ne justifie les abus, la violence, la maltraitance et la négligeance.
📱 Et les écrans dans tout ça ?
Que se soit la télévision, les smartphones, l'ordinateur et les tablesttes, aujourd’hui, un autre facteur joue un rôle non négligeable dans la difficulté à accueillir ses émotions : l’usage des écrans.
Ils deviennent une échappatoire émotionnelle : on les utilise pour calmer, occuper, fuir.
Ils interrompent l’apprentissage émotionnel en captant l’attention de manière artificielle et continue.
Ils réduisent les interactions humaines et donc les occasions de développer l’empathie, l’expression et la régulation.
Ils perturbent le sommeil, la concentration et la capacité à ressentir de manière fine et nuancée.
Ils mettent dans un état hypnotique qui active la dopamine et nous empêchent de réflêchir sans être influencé, ni de faire preuve de discernement.
C'est pourquoi il est important d'en prendre conscience et d'agir en conséquence à commencer par soi.
Revenir à soi avec des solutions inspirées de l’Ayurvéda
Si je vous parle de tout ça, c'est parce qu'une fois adulte conditionné par notre vécu d'enfant, nous continuons à nous comporter de manière automatique de la même manière et cela nous porte souvent préjudice. Grâce à L'Ayurvéda, j'ai pu faire une relecture de mon vécu personnel depuis mon enfance et le constater.
Cette médecine ancestrale nous rappelle que l’équilibre émotionnel est profondément lié à notre mode de vie, à notre corps, et à notre lien au vivant.
Voici quelques pistes ayurvédiques pour se reconnecter à soi :
1. Créer de l’espace pour ressentir
Diminuer les stimulations visuelles (écrans, suractivité)
Retrouver des moments de silence, de lenteur, de solitude
2. Revenir au corps
Pratiques de respiration (pranayama)
Automassages (abhyanga à l’huile chaude adaptée à notre état du moment et constitution)
Mouvements doux (yoga, marche en nature)
3. Soutenir le système nerveux
Infusions calmantes selon sa constitution (tulsi, camomille, rose, aschwagandha)
Alimentation sattvique : biologique, locale, fraîchement cueillie, chaude, nourrissante, apaisante
Repos et rythme régulier
4. Accueillir les émotions comme des messagères
Tenir un journal émotionnel
Observer sans juger : "Qu’est-ce que je ressens ? Où est-ce que ça se manifeste dans mon corps ? Comment ça vibre en moi ?"
Mettre des mots simples sur les ressentis
✨ Et si vous faisiez ce chemin accompagnée ?
Dans Le Cercle des Exploratrices Intérieures, nous explorons justement ce lien entre émotions, corps, mémoire et sagesse. Nous y accueillons les femmes qui souhaitent reprendre contact avec leur corps, apaiser leurs blessures, mieux se comprendre, et s’autoriser à ressentir, sans honte ni débordement.
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